Spot publicitaire ISEG

A la base, un décor virtuel créé en 3D de musée moderne, plus une incrustation d'acteur filmés sur fond vert, donnent ce spot très épuré au message très étudié pour recruter des étudiants.

Un décor 100% virtuel de musée

Le décor 3d de musée moderne imaginaire créé pour le spot de publicité ISEG (Groupe Ionis) par Ramdam production a nécéssité une semaine de travail à deux personnes. Il a été précisèment calé sur le film des acteurs réels (voir making of du spot ISEG). Ce spot a été diffusé sur Canal Plus, LCI, iTELE, BFMTV…

Publicité ISEG Groupe - Ramdam production - 3DWeave - Tout le décor et les installations artistiques sont en 3D.

Décor musée en 3D

Plusieurs études de ce type ont été réalisée pour définir l'ambiance et la colorimétrie de ce musée 100% imaginaire.

L'interview de notre client

Bonjour Vincent, peux tu présenter ton parcours et ta fonction chez Ramdam ?

Mon parcours m'a mené progressivement de la distribution de contenu (canalSat) à la réalisation (en indépendant) en passant par la production (chez les Films d'Ici). Je suis co-fondateur de Ramdam et responsable de la création.

– Quels sont les particularités de ce type d'annonceur et de client ? Y'a t-il une écriture particulière ?

C'est très novateur. Ce type de publicité sur le marché de l'enseignement supérieur est, a ma connaissance, quasiment inexistant. Pour l'écriture, il ne faut jamais perdre de vue la particularité du "produit" : on vend 5 ans de la vie de quelqu'un et on le vend tant aux futurs étudiants qu'à leur parents. La légèreté et l'humour ne sont clairement pas de mise.

– C'est notre deuxième collaboration avec 3D Weave, comment ça s'est passé cette fois ?

Mal, comme d'habitude. :-)

Sérieusement, c'est pas pour rien qu'on a fait appel à vous pour cette aventure. Il nous fallait une structure qui sache s'adapter à notre worfkflow qui n'est jamais complètement figé. Et pour cela, vous ne nous avez pas déçu.

– Peux-tu nous éclairer sur ce que t'apporte l'outil 3D à toi qui est plutôt un vidéaste ?

Un contrôle total de l'environnement, des possibilté infinies (presque...) pour les concepts, de la souplesse face au clients exigeants et une réduction des coûts non négligeable.

– En quoi le savoir-faire de 3D Weave est-il complémentaire du tien ?

Je vais encore insister sur votre réactivité qui est fondamentale. Ce qui est très appréciable c'est aussi la capacité de 3D Weave à proposer des solutions qui allège la production.

Sur ce projet en particulier votre expérience dans les rendus architecturaux a été central dans notre choix car une grande partie du spot reposait sur la qualité de l'environnement.

– Sur ce film, peux-tu nous dire un peu comment techniquement ça se passe ?

En quelques lignes c'est un peu court. On a calé préalablement tous les plans avec une prévisualisation 3D sommaire afin d'être le plus efficace possible le jour du tournage. Le tour nage a eu lieu dans un studio sur fond vert. Outre la direction d'acteur, mon travail ce jour là a été de gérer la bonne répartition des marques de tracking. Ensuite c'est un travail d'incrustation assez classique. La principale difficulté se situait au niveau des rendus 3D qui devait rester coh érent avec les mouvement de caméras.

– Comment as tu réalisé le tracking de caméra qui permet d'insérer les décors virtuels ? Quelle technique as-tu utilisée ?

J'ai utilisé une solution logicielle de tracking 3D. Pour ceux qui ne connaissent pas, le principe est de recréer les mouvements et l'angle de vue de la caméra à partir de ce qui a été filmé. Le logiciel extrapole ces données à partir des informations à sa disposition dans la séquence (dans notre cas, les marques de tracking). Une fois ces données récupérées, on les exporte vers Cinema4D.

– Si n'y avait pas eu cette possibilité de décor virtuel, comment aurais tu procédé et quel est le coût budget/temps des autres techniques non-3D ?

Tourner en France dans un lieu du type de ce que l'on voulait aurait été hors de prix. On serait parti tourner en Roumanie. On aurait du trouver un lieu récent qui donne l'impression d'être un espace d'exposition. Il aurait ensuite fallu éclairer ces lieux et mobiliser pour cela une équipe et du matériel bien plus conséquent. Bien sur, je ne parle pas de la réalisation des sculptures...Dans tout les cas, on dépassait de très loin le budget imparti. Je ne parle pas des délais pour la livraison.

– De quel plan du spot est tu le plus fier ? Quel a été le plus difficile à créer ?

Le plan du S. C'est un long travelling à contresens de la marche de l'actrice. Le cadre était trop serré initialement et la lettre était du coup trop petite par rapport à la demoiselle. J'ai du donc faire appel au système D pour recadrer tout en accentuant le mouvement de caméra. On a ainsi le sentiment d'un traveling bien plus long que ce qui a été mis en boîte et les proportions sont plus intéressantes au niveau du plan.

– Est-ce que l'apport de la 3D se limite à de la technique ou change t-elle ta façon d'écrire les scénarios ou de penser ton film ?

Cela change bien évidemment tout au niveau de l'écriture. Ici, par exemple, le choix de la 3D a permis de sortir du brief initial qui était de filmer des sculptures classiques. Il nous semblait plus intéressant d'introduire ce principe de sculpture animées.

– Y'a t-il encore en 2009 des personnes qui ignorent les possibilités des effets spéciaux en 3D ?

Oui et non. Non parce que les capacités d'étonnements face à une réalisation 3D sont aujourd'hui limitées. Oui parce que les clients ne réalisent pas que l'on peut mettre à leur service ces techniques, en tout cas pas à des coûts raisonnables.

– en quoi la 3D est-elle la technique idéale pour faire passer certain message ?

On y pense dans deux cas: quand il faut communiquer des valeurs à la fois abstraites et modernes ou lorsqu'on doit axer notre travail sur la visualisation d'informations complexes. En gros, dès que c'est un peu abstrait, on pense 3D!

– Un petit mot à rajouter ?
Pour ceux que la partie tournage intéresse, on a mis sur notre blog les détails des étapes de la production.